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Immobilier à l’étranger : le rêve américain

Les Echos – Edition(#2) 19 Juillet 2019

Des lofts new-yorkais à plusieurs millions au pavillon de banlieue à moins de 100. 000 dollars, le rêve américain est à portée de toutes les bourses et s’étale sur 4 fuseaux horaires. Déjà plus de 300 000 frenchies ont posé leurs valises outre-Atlantique, les Etats-Unis accueillent le deuxième plus gros contingent de Français de l’étranger derrière la Suisse.

Depuis le cataclysme des subprimes en 2008, l’immobilier américain s’est globalement relevé pour revenir à son niveau d’avant crise à la faveur d’une croissance économique vigoureuse.

« Cependant, il est difficile d’estimer le marché à l’échelle du pays » averti François Gagnon, président du groupe immobilier ERA pour la France et l’Europe « il faut l’évaluer ville par ville ».

Les prix flambent sur la côte ouest

A l’Est, entre Boston et Atlanta, le prix médian des transactions fluctue autour de 220 000 dollars dans les villes moyennes et grimpe dans certaines grandes agglomérations : 420 000 dollars dans la région de Washington, 460 000 dollars à Boston et 400 000 dollars à New York.

Attention, bien plus que dans les autres villes, il existe une multitude de marchés à New York. Un condo (appartement) de deux pièces à Manhattan peut se négocier au-delà du million de dollars quand pour le même prix on peut acheter un loft de plusieurs centaines de mètres carrés à Brooklyn. Ce qu’il faut aussi regarder avec attention ce sont les « maintenances fees », les charges de copropriété. Dans les grandes villes, elles sont généralement plus élevées qu’en France.

A l’intérieur du pays, les prix descendent sous la médiane des transactions qui se situe autour de 250 000 dollars.

Les prix flambent en revanche sur la côte ouest. San Francisco attire de très nombreux étrangers chaque année qui viennent grossir les rangs de la Silicon Valley. Dans la ville la plus chère du pays, le prix médian des transactions flirte avec le million d’euros quand il grimpe à plus d’1,2 millions de dollars à San Jose. A Los Angeles, les propriétés se négocient autour de 570 000 dollars.

La Floride en plein boom

Mais le marché immobilier incontournable ces dernières années est incontestablement celui de Miami qui connaît un boom sans précédent. Depuis 2012 et la fin de la crise, les prix dépassent de 20 % ceux d’avant 2008 et ne cessent de progresser. Et les acheteurs internationaux se bousculent. Selon la NAR (National Association of Realtors, association nationale des agents immobiliers), près de 19 % de l’ensemble des transactions en 2018 ont été réalisées avec des étrangers.

« Dans la région de Miami on est entre 2 000 et 10 000 euros/m² et une moyenne de 6 000 euros/m² pour des surfaces supérieures à 150 m² » détaille un agent à Sotheby’s Realty à Miami. La ville construit à tour de bras, ce qui permet de maintenir les prix à des seuils encore raisonnables, même si le marché du luxe décolle dans la cité si proche des Caraïbes.

Le lucratif investissement locatif

« C’est un marché intéressant pour les investisseurs avec une très forte rentabilité locative », explique cet agent. L’absence de taxe d’Etat en Floride favorise également cet essor.

Un couple du sud de la France vient ainsi d’acquérir une maison sur l’île de la baie de Miami avec 3 chambres, 4 salles de bains, un jacuzzi et une piscine pour 550 000 dollars. « Elle a été mise en location en moins d’une semaine pour un loyer de 3 700 dollars par mois » se réjouit l’agent immobilier.

L’autre formule en vogue est le « condo hotel », où l’on acquiert une chambre dans l’un des immenses buildings du front de mer géré par un hôtel avec une rentabilité de 2,5 % à la clef. « C’est idéal pour ceux recherchant d’un pied à terre et séjournant entre 30 et 60 jours par an » précise-t-il.

Source : Lesechos.fr